dimanche 19 août 2012

Un pinceau et des villes

" Quiconque désire me connaître comme artiste - et c'est tout ce qui compte vraiment - doit regarder attentivement mes tableaux et tenter d'y glaner ce que je suis et ce que je veux."
Gustav Klimt 

Paris

 Venise 
Londres

New-York 

Il y a bien longtemps que je voulais me consacrer à cette partie de ma vie qui est très importante.
Je promettais toujours de m'y pencher sérieusement,  mais les documents s'entassent  depuis plus de quatre décennies et deviennent presque inexploitables. 
Je ne sais pas par quel bout l'entreprendre, il serait normal que je débute par le commencement mais je n'ai pas encore trouvé le bon système pour exploiter les vieilles archives.

J'ai choisi volontairement  d'illustrer cette première page par des tableaux peints à différentes périodes, mais suivant l'ordre, passé-présent, et qui sont les sujets favoris de Mozziconacci.

Le passé, son premier coup de foudre : Paris ; à quinze ans,  il quitte sa Corse natale et la capitale lui offre le charme de ses quartiers, de ses rues, de ses façades, de ses cours secrètes où il adore se perdre.

Plus tard, la découverte de Venise le fascine, il peut jouer avec l'ombre et la lumière, les transparences, le mystère du vert de son eau.

C'est sans doute grâce à Venise et à ses briques rosées, qu'il entreprend la série de la City de Londres, une vingtaine de toiles commandées par un collectionneur.

Enfin New-York, le présent, où il avait exposé ses  toiles de Paris, de nombreuses fois sans jamais avoir eu l'occasion de traverser l'Atlantique.
Lorsqu'il s'y rend pour  la première fois en 2008, c'est un choc, elle lui donne l'envie, d'y rester, d'y travailler,
d'y retourner encore...
La Grosse Pomme le passionne toujours, il reste sur sa faim et il a envie de la croquer à nouveau !

Mozziconacci ne parle jamais de lui, il peint avec beaucoup de retenue, de sobriété, de silence,  le charme
de ces villes qu'il aime. La peinture est sa vie, son souffle et son sang.

Ces pages seront donc un parcours, une invitation dans son univers et dans son atelier, au fil du temps et à travers les promenades, les voyages, les déambulations, les anecdotes ...que j'ai partagés avec lui.

La vie n'est pas un long fleuve tranquille, tout le monde le sait,  et la vie d'artiste n'est pas une mince affaire ! Mais  je peux dire que ces moments  là ont été, sont toujours de très bons souvenirs.

6 commentaires:

  1. Ton texte est très beau et très émouvant Dany. Tout ton amour transparait dans ces lignes.Les toiles sont d'un réalisme, je ne sais pas si c'est le mot juste. La bannière en noir et blanc le fait ressentir encore plus. J'aime tous les styles d'arts à partir du moment où il me font imaginer et là c'est le cas. De ses quatre toiles présentées ici, j'aurai beaucoup de mal a choisir mais, coïncidence : mon métier premier fut la restauration et le dernier les antiquités et la brocante. Les deux réunis sur la toile Parisienne. De ce fait elle me parle beaucoup plus. Bisous Dany et merci à Ange pour l'enchantement. Belle journée et longue vie au blog.

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  2. Ma petite ballade quotidienne, de ci de là et ...la surprise du jour..cette très belle page annonciatrice de beaucoup d'autres..je le sens..et je m'en réjouis.
    Je te sais passionnée ...tu as choisi la sobriété et celle-ci met parfaitement en valeur les oeuvres de ton artiste préféré.
    Bonne route..

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  3. Le mot est juste : réaliste, figuratif, parfois trompe l'oeil (tout dépend le tableau).Cette photo est la première photo que Ange a fait (1957) après son arrivée à Paris, puis il en fait d'autres, toujours en noir et blanc, qu'il développait lui-même. Celle de la bannière est de lui aussi (1966), mais plus tard lorsqu'il a eu son premier Rolleiflex.
    Le première toile a pour sujet un petit coin du XIVe arrondissement, avenue Jean Moulin, on soupçonne sur la droite un morceau du pont qui en fait un de ceux qui traversaient au-dessus de l'ancienne ligne de chemin de fer, la petite ceinture de Paris... comme les maréchaux.
    Chouette ton dernier métier.
    Merci Mireille, je vais essayer de faire quelque chose mais comme je l'ai quelques difficultés avec les vieux ektas...
    bisous

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  4. Coucou Danielle,

    C'est splendide... On rste émue devant ces merveilleuses toiles, je "ressent" surtout Venise et Londres, j'aime l'atmosphère de ces oeuvres, la recherche extraordinaire des harmonies de couleurs, la facture est douce et raffinée... On sent beaucoup d'amour dans ce travail. Ange Mozzicinnacci y met sa vie, son coeur, c'est fantastiquement beau ! On ressent une sérénité qui fait partie de la personnlité de l'artiste, c'est très fort...
    Bisous Danielle et merci pour ce blog, j'y viendrai souvent, avec un infini plaisir...
    Nath.

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    1. Merci Nath, c'est très gentil ce que tu dis. Tu as bien ressenti ce que Ange veut exprimer à sa manière, évoquer des lieux suspendus entre passé et futur. Le temps qui file inexorablement et fait disparaître des instants que l'on ne reverra peut-être jamais, des ambiances du passé.
      C'est un peu à la recherche du temps perdu.
      Comme Modiano, Mozziconacci ne sent pas dans son siècle.
      Bisous

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  5. Je ne connaissais pas cet artiste mais ses tableaux me plaisent beaucoup!
    Elles sont tellement réalistes qu'on croirait voir des photos!
    J'ai parcouru votre blog un peu vite car il est déjà bien tard et mes yeux fatigues, mais je reviendrai;o)

    ***
    Merci encore pour le partage et à bientôt****

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