Terroir
Oublions les tours modernes du treizième arrondissement et rêvons à loisir au plaisant décor d'opérette que ses noms de rue nous font imaginer : une fête à la Butte-aux-Cailles, une promenade au Dessous-des-Berges, les moissons au Champ-de-l'Alouette, un duo aux Reculettes et le final au Moulin-des-Près...
Et tous ces lieux-dits, repères simples pour les paysans des environs : Château des Rentiers, Fontaine à Mulard, Maison Blanche, Terres au Curé ! Toponymie de notables et de propriétaires, où sourdait déjà, peut-être, la révolte contre les possédants... Les accommodements de nos mémoires s'en tiennent à l'image naïve d'une campagne idyllique : la pastorale est un bonheur de citadins.
( 365 bonheurs parisiens @Parigramme -Françoise Besse & Jérôme Godeau )
Bois charbons rue Vercingétorix (1986)
Bougnat rue Vercingétorix (1988)
Cordonnerie, rue de la Verrerie 4e (1986)
Le Bouvillon, rue des Grands Degrés 5e (1986)
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Une adresse utile (mais celle-ci est dans le 2e arrondissement)
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Habiter rue des Degrés n'est pas donné à tout le monde !
Non, qu'il s'agisse d'une adresse luxueuse comme l'avenue Foch,
ou sévèrement gardée comme l'avenue Frochot.
Simplement, la rue la plus courte de Paris ne peut aligner sur ses 5,75 mètres
aucune porte, aucun numéro. Imposteurs de tout bord, réjouissez-vous !
Vous avez là une belle fausse adresse...(365 bonheurs parisiens)
Marches, Rue Cloche Perce Paris 4e (1985)
Le XIVe arrondissement de mon enfance et de ma jeunesse, notamment celui peint de nombreuses fois par Mozziconacci, était bien réel.
Aujourd'hui vous auriez beaucoup de peine à retrouver au n° 87 de la rue Vercingétorix, ce petit "bougnat"... car la rue est envahie par des buildings, sans cachet, et le charme est rompu depuis longtemps !
Par contre, si vous vous promenez dans le Marais, vous pourrez retrouver l'ambiance de la rue Cloche-Perce, certes les belles échoppes d'antan auront peut-être disparu mais qui sait ?
Aujourd'hui vous auriez beaucoup de peine à retrouver au n° 87 de la rue Vercingétorix, ce petit "bougnat"... car la rue est envahie par des buildings, sans cachet, et le charme est rompu depuis longtemps !
Par contre, si vous vous promenez dans le Marais, vous pourrez retrouver l'ambiance de la rue Cloche-Perce, certes les belles échoppes d'antan auront peut-être disparu mais qui sait ?
rue Cloche-Perce (1985) vue de l'autre côté
La rue est coupée par la rue de Rivoli. Plusieurs significations à ce nom, notamment une cloche bleu de Perse...
Oh que j'aime me promener dans ces oeuvres... Les "Marches de la Rue Cloche Perce" m'ont fait pousser un Wouaaaaoouu d'admiration. Cette oeuvre est fantastique, saisissante de réalisme et d'onirisme (oui les 2) car on a envie d'entrer dans le tableau, (et de ne rencontrer personne, juste le bonheur de marcher dans le Paris de Mozziconacci), Toutes ces oeuvres respirent la sérénité et la nostalgie, c'est très beau, très très très beau...
RépondreSupprimerMerci Danielle
Bisous
J'aimerai bien manger un plat du jour du premier tableau. Eux aussi ont disparus.
RépondreSupprimerLe coiffeur n'a pas de clientèle son perroquet est vide. Les cafés, le cordonnier tant de petites boutiques et d'échoppes disparues et que l'on retrouvent sous le pinceau d'Ange.
Témoin d'un Paris disparu. Toujours ce réalisme exacerbé et ces couleurs des devantures pour certaines déjà passées.
Toujours aussi empreints de douce nostalgie tes billets sur le magnifique travail D'ange.
Je vous embrasse tous les deux. Belle journée.
C'est à une très belle promenade hors du temps que vous nous invitez toi et Ange. Peu importe que ces lieux n'existent plus tels quels, Ange les a immortalisés et ses tableaux en sont pour toujours les témoins. Ils les a imprégnés si bien de son regard plein de délicatesse, d'amour, de poésie et d'une touche d'espièglerie qu'ils sont plus vivants que la réalité de maintenant et même d'alors.Ta touche littéraire les éclaire délicieusement.
RépondreSupprimerBisous à tous les deux.