[...] La flânerie est un art, un luxe, un refuge, un vice, une maladie de la liberté, une recherche de l'absolu,
la plus forte des faiblesses, la forme la moins antipathique de l'égoïsme. Elle est tout ce qu'on veut sauf une bassesse. Ce qui devient rare, et même inexistant, c'est le flâneur illustre. Flâner, c'est aimer Paris à loisir, sans être vu, comme une maîtresse, selon les paroles, si bien trouvées, de la chanson. C'est se sentir plus vivant que d''habitude dans un endroit de prédilection, ou tout nouveau, et qui transporte, ou qui console. C'est, pour le vrai amateur, rappeler à Paris, non sans quelque vanité secrète, qu'on est son plus vieil ami, son camarade d'enfance [...]
André Beucler, La Flânerie extraits de Paris de mes Amours Abécédaire sentimental de Régine Déforges
Le cerceau rouge [1985]
ou l'heure du goûter, passage rue de Tourtille Paris 20e
Passage de la Mare, 20e [1985]
Combien de lieux peints par Mozziconacci ont disparus aujourd'hui !
Montmartre, passage du Tertre, dans la rue Norvins.
La cour au fond est maintenant cachée des regards indiscrets !
La cour au fond est maintenant cachée des regards indiscrets !
21, rue des 3 frères Paris 18e (1986)
Une grille ferme le passage aujourd'hui...
Encore des bleus délicats dans ces passages à taille d'enfance,lessivés par le temps, figés dans des espaces d'absences où les objets portent encore les traces de ceux qui se tiennent non loin de là, dans les détours du labyrinthe.
RépondreSupprimerDeux quartiers que j'aime beaucoup. Le 18eme pour Antoine et Le 20eme où vivent encore mon oncle et ma tante 83 et 84 ans, rue de la cour des noues près de Gambetta.
RépondreSupprimerSur les toiles d'Ange ils sont encore populaires, tous ces petits endroits ont bien changé et le bleu a disparu remplacé par le béton et les tags pas toujours artistiques.
Tout c'est accéléré ses 20 dernières années et ces œuvres sont les témoins d'une époque révolue, bien que récente.
Encore les détails qui me fascinent et le bleu bien sûr.
Merci Dany de nous montrer tous ces trésors.
Je vous embrasse tous les deux. Mimi
Belle flânerie, à la Modiano, nostalgie et talent...
RépondreSupprimerBises à tous les deux et à bientôt !
Magnifique... Ces petits cours intérieures me font penser à la rue Arthur Rozier (près de la rue de Crimée), où mon beau-père avait son atelier de taille-douce.
RépondreSupprimerBisous Danielle