L'affiche et l'invitation
quelques toiles exposées
Toutes les photos des tableaux sont de Michel Leclerc Paris
Les portraits de Ange Mozziconacci dans son atelier
de la rue Antoine Chantin (XIVe) sont de Dominique Delbert, Paris
quelques projets au crayon ....
Le 14 novembre 1980, en début d'après-midi, nous arrivons pour la première fois à Venise...
C'est le choc, nous en tombons profondément amoureux.
Mozziconacci va peindre pendant huit mois environ une trentaine de toiles de différents formats.
Le jardin sur le rio San Lorenzo que je vous présenterai dans un autre billet fut le plus grand (130 x 97cm), mais il y aura aussi de très petits tableaux ne faisant que 14 cm x 14 cm.
Vous pouvez apercevoir une de ces petites toiles, sur un chevalet de poche, devant le peintre en train de dessiner sur la dernière photo.
Cette même année il descendra chez son lithographe, ici à l'Isle sur la Sorgue, dans le Vaucluse, où il avait l'habitude de travailler, pour faire une série de lithographies. Le lithographe a quitté la région depuis belle lurette et les lithographies sont passées de mode.
La publication d'un petit livre (rouge Venise) où figurent une vingtaine de reproductions des toiles, ainsi qu'un coffret comprenant le livre et deux lithos furent édités pour le vernissage.
N'étant pas encore la passionnée que je suis devenue depuis, je n'avais dans ma bibliothèque qu'un livre ou deux, dont le Venise que j'aime ... Les mots de Michel Déon me facinaient.
Ne sachant pas trop si j'avais le droit de les utiliser, j'ai donc écrit à l'Académicien via son éditeur... et voici la réponse que je reçus de lui ...
Sur les premières pages du livre en plusieurs langues figurent donc ces lignes ...
Les façades s'effritent, mais dans le plus humble rio se glisse, à une certaine heure qu'il faut surprendre, un soleil qui biaise heureusement avec la misère. Et la misère dorée, ce n'est déjà plus la vraie misère. Les odeurs tristes d'une eau glauque invitent à des fêtes mélancoliques, à des retours au passé glorieux. C'est Venise la secrète, la pouilleuse, toute proche d'une autre où la vie a gardé ses droits, des fleurs aux balcons, des ponts aériens, des flaques de lumière. De grands pans de ciel se reflètent dans l'eau...
Michel Déon de l'Académie Française
(plus tard d'autres lettres sont arrivées d'Irlande, des bristols de l'Académie, l'Académicien a toujours écrit à la plume...)
L'exposition fut programmée presque un an après notre voyage, une belle exposition, de belles rencontres...
(à suivre)
c'est grandiose, je découvre... j'aime beaucoup.
RépondreSupprimerLaurence
Quel plaisir de suivre ainsi la rencontre du peintre avec son sujet. Je découvre avec émotion des tableaux d'Ange que je ne connaissais pas et ces photos de son atelier parisien. Je retrouve ses cadrages serrés sur des architectures complexes qu'il peaufine avec autant de réalisme que de poésie.
RépondreSupprimerBisous.
C'est magnifique Dany et tu en parles si bien. Que d'amour dans tes paroles et que de beaux clichés d'Ange et de ses œuvres. Et un petit clin d'œil à la Croisette et la Galerie Arpé. Je vous embrasse tous les deux très fort. Mimi
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